Leur nombre envoisine à peu près 7000. En provenance de Rugari dans le territoire de Rutshuru et Kibumba à Nyiragongo, ces milliers des congolais de la RDC ont fuit les affrontements entre les forces armés de la république démocratique du Congo et les rebelles du 23.
A Kanyaruchinya, une cité de Nyiragongo qui leur servent de refuge, les hommes, femmes et enfant dorment à même le sol. Ils sont ainsi à la merci de moustiques et toutes formes d’intempéries.
Entre la faim et les maladies, ces milliers de congolais ne savent pas à quel saint se vouer. Jusqu’à présent, il n’ont bénéficié d’aucune assistance humanitaire de la part du gouvernement, moins encore des organisations humanitaires qui œuvre dans ce coin de la RDC. L’eau potable n’est pas du tout facile à trouver. Cette denrée vitale a presque la même valeur que de l’or dans son état brut à Kanyaruchinya.
L’impact de cette situation est beaucoup plus ressentie par les femmes. Certes les conflits armés ont un impact important sur la population concernée d’une manière générale, mais les femmes sont plus touchées.
Dans ce camps des déplacés il n’y a pas des toilettes. Les femmes sont plus susceptibles à faire faces aux maladies liées au mauvais hygiène. Celles qui sont en période de cycle menstruel utilisent des étoffes des tissus par manque de linges hygiéniques. Celles qui allaitent frôlent la mort. Comment allaiter un bébé lorsqu’on a pas des moyens nécessaires pour se nourrir soi-même ?
Les femmes enceintes ne sont pas du tout épargnées. Le centre de santé de Kanyaruchinya a enregistré, depuis la venue des déplacés , 6 cas d’avortements dont 2 provoqués par les traumatismes, et 4 autres cas d’interruption volontaire de grosses mais incomplets, à en croire une infirmière rencontré surplace.
Les cries de détresses et des pleurs caractérisent cette population dense qui n’a besoin que d’une seule chose. Que la paix revienne à Rutshuru afin qu’elle retourne dans son territoire et vaquer ainsi librement à ses occupations. Mais parce que cette paix est une denrée très rare depuis maintenant 20 ans dans le Kivu, en RDC, le besoin humanitaire est plus qu’une nécessité.
La faim à gauche, la maladie à droite, la pluie au dessus, les moustiques, les déplacés de guerre du M23 vivent un calvaire qui n’a pas de nom.