L’écosystème de l’avortement est un cadre pour la conception, l’action et l’évaluation des programmes, dans le but de mieux comprendre la complexité de l’environnement dans lequel les personnes prennent des décisions en matière d’avortement. Conçu depuis 2022, IPAS définit l’approche d’un écosystème durable d’avortement comme une série de « conditions dynamiques dans lesquelles des acteurs et des systèmes locaux résilients sont activement responsables et engagés en faveur du droit à l’avortement et répondent aux besoins de chacun en matière d’avortement ».
C’est dans ce cadre que YARH-DRC, avec l’appui de IPAS-RDC, a organisé du 26 au 28 juin 2024 le dialogue sur l’écosystème de l’avortement, en collaboration avec le Programme National de la Santé de la Reproduction (PNSR), visant à évaluer les 8 composantes de l’écosystème durable de l’avortement et renforcer la dynamique dans laquelle les parties prenantes et les systèmes locaux résilients sont activement responsables et engagés en faveur du droit à l’avortement sécurisé et répondant aux besoins de chacun en matière d’avortement dans les provinces du Nord & Sud-Kivu et Ituri.
Ce dialogue avait pour objectif d’améliorer la durabilité de l’écosystème des soins complets d’avortement centrés sur la femme, de renfoncer les capacités sur les nouvelles normes et directives pour les soins d’avortements aux prestataires, Humanitaires et Mashujaa, et de créer un cadre de concertation permettant aux différentes parties prenantes de dialoguer sur l’écosystème de l’avortement.
Pendant 3 jours, les participants ont pris connaissance des évidences sur la santé sexuelle et reproductive, mettant en lumière l’ampleur des avortements clandestins qui d’ailleurs contribuent jusqu’à 30% des décès maternels en RDC, constituant ainsi la deuxième cause de mortalité maternelle en RDC. Ensuite il a aussi été question de comprendre le cadre de durabilité de l’écosystème, passant également en revue le cadre juridique congolais sur l’avortement et la contraception, pour comprendre la suprématie des traités internationaux notamment le Protocole de Maputo sur les lois internes en RDC, rappelant également que le contexte de lois restrictives a évolué en ce qui concerne l’appréhension des anciennes lois pénales.
C’est autour de ces quelques notions qu’avaient porté les différents explosés, pour laisser places aux différents travaux en groupe sur l’évaluation de l’écosystème.
Ce dialogue s’est clôturé par le scoring de l’écosystème durable de l’avortement et l’évaluation des progrès de ses composantes dans la communauté depuis 2022. Le score global a montré une progression notable, indiquant des améliorations significatives dans la majorité des composantes, bien qu’il reste encore du travail à faire pour atteindre une durabilité complète.
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