Pourquoi parler d’avortement alors que la contraception devrait suffire à prévenir les grossesses non désirées ? C’est la question récurrente que nous posent jeunes et adultes lorsque nous allons dans les communautés pour sensibiliser sur l’accès aux soins complets d’avortement sécurisé. Derrière cette interrogation se cachent surtout des idées reçues, nourries par le manque d’information, les tabous et les nombreux mythes qui entourent la sexualité et la santé reproductive. C’est précisément là que réside l’importance de nos sensibilisations : donner aux jeunes des repères clairs pour faire des choix responsables et éclairés. En République Démocratique du Congo, où une large majorité des jeunes sont sexuellement actifs, les données récentes de UNFPA révèlent que 27 % des adolescentes de 15 à 19 ans ont déjà entamé leur vie reproductive. Cela traduit un début précoce de la sexualité, souvent sans outils adéquats pour se protéger ou planifier. C’est ici que le lien entre contraception et avortement devient évident. Lorsqu’une jeune femme n’a pas accès aux méthodes contraceptives modernes, les grossesses non désirées deviennent inévitables. Et quand elles surviennent, beaucoup n’ont d’autre choix que de recourir à l’avortement, parfois clandestinement, au péril de leur santé. Le Protocole de Maputo : un cadre clair pour l’accès à l’avortement sécurisé Ratifié par la RDC et publiée dans le journal officiel en 2018, le Protocole de Maputo constitue l’un des instruments juridiques les plus progressistes en matière de droits sexuels et reproductifs. Son article 14(2)(c) reconnaît explicitement que les femmes ont le droit de recourir à l’avortement médicalisé dans des conditions spécifiques, notamment : en cas de viol, d’inceste, de mise en danger de la vie ou de la santé physique et mentale de la mère, ou en cas de malformation grave du fœtus. Or, la majorité de ces circonstances surviennent souvent de manière imprévisible, sans rapport direct avec un « manque de responsabilité » individuelle. Une adolescente victime de viol ou d’agression sexuelle n’a, dans la grande majorité des cas, pas eu la possibilité d’accéder à la contraception avant l’acte subi. Une jeune fille contrainte à un inceste se retrouve face à une grossesse imposée, qu’aucune méthode contraceptive préalable n’aurait pu éviter. Une femme qui désirait sa grossesse peut faire face à des complications médicales graves (hémorragies, éclampsie, anomalies fœtales létales) qui menacent sa vie ou sa santé. Dans ce cas, l’interruption de grossesse devient une mesure de survie. Ces réalités montrent que même avec un accès élargi à la contraception, il existera toujours des situations où l’avortement sécurisé reste indispensable. Fermer les yeux sur cette vérité, c’est condamner des milliers de femmes et de filles à subir des avortements clandestins, avec des conséquences souvent dramatiques. Un autre point essentiel souvent négligé concerne les soins post avortement. L’OMS recommande que toute prise en charge, qu’il s’agisse d’un avortement sécurisé ou de la gestion de ses complications, soit systématiquement accompagnée d’une offre de contraception adaptée. Pourquoi ? Parce qu’une femme peut biologiquement concevoir à nouveau seulement deux semaines après une interruption de grossesse. Sans contraception, le risque de grossesse répétée et non désirée est donc extrêmement élevé. En intégrant la planification familiale dans les soins post avortement, on réduit donc considérablement le cycle infernal des grossesses non désirées, des avortements à répétition et des complications qui en découlent. Une approche plutôt complémentaire Au fond, contraception et avortement sécurisé ne s’opposent pas. Ce sont deux facettes d’une même médaille. La contraception permet d’éviter la majorité des grossesses non désirées, et face aux cas de viol, d’inceste, de complications médicales ou d’échec contraceptif, l’accès à l’avortement sécurisé tel que garanti par le Protocole de Maputo, protège la santé et la dignité des femmes et des filles. Cela justifie pourquoi nos sensibilisations adoptent une approche intégrée pour permettre à la fois aux jeunes d’avoir accès à une information complète, à des méthodes contraceptives modernes et, en cas de nécessité, à des soins d’avortement sécurisés et respectueux des droits humains.
MSICHANA : Prévenir les grossesses non désirées chez les adolescentes et jeunes filles
MSICHANA : Prévenir les grossesses non désirées chez les adolescentes et jeunes filles Selon une étude publiée par Guttmacher Institute, près d’une adolescente sur cinq en RDC a déjà été enceinte avant ses 19 ans. Dans les zones affectées par les conflits, comme le Nord-Kivu, ces chiffres sont encore plus alarmants. L’Enquête Démographique et de Santé 2023 indique que 22 % des adolescentes âgées de 15 à 19 ans dans l’Est du pays ont déjà commencé leur vie reproductive, avec des conséquences graves sur leur santé physique, mentale et socio-économique. Entre violences sexuelles, absence d’éducation sexuelle complète et faible accès aux services de santé, les jeunes filles paient le prix fort, souvent en silence. Les grossesses précoces exposent les adolescentes à des complications obstétricales sévères. Selon l’OMS, les filles âgées de moins de 18 ans courent un risque plus élevé de pré éclampsie, de fistules obstétricales et même de mortalité maternelle. Sur le plan psychosocial, ces jeunes filles sont souvent forcées d’abandonner l’école, stigmatisées dans leur communauté, et piégées dans un cycle de pauvreté et de dépendance. Le programme MSICHANA : une réponse concrète au cœur du problème Face à cette urgence, YARH-DRC multiplie les actions pour renforcer les capacités des adolescentes et promouvoir l’accès à une information fiable en matière de santé sexuelle et reproductive. MSICHANA, mot swahili signifiant « fille », est un programme de renforcement de capacités de jeunes filles sur les méthodes de planification familiale, les droits reproductifs et les stratégies de prévention des grossesses non désirées. Une cible importante qui assurera le rôle de pairs éducateurs dans leurs différentes communautés. En juillet 2025, plus de 80 jeunes filles de l’Institut Médical IEM ont été formées à Goma. À travers des discussions interactives, des démonstrations pratiques et des témoignages, les participantes ont pu déconstruire les mythes liés à la contraception et renforcer leur autonomie en matière de santé sexuelle. MSICHANA vise à promouvoir l’autonomie des jeunes filles en leur fournissant des informations sures et fiables sur leur santé sexuelle et reproductive pour qu’elles opèrent des choix sains et éclairés et impactent positivement leur avenir.
Journée Internationale pour l’Elimination des Violences Sexuelles en Temps de Conflit : Les femmes de l’Est de la RDC à bout de souffle !
Chaque 19 juin, la communauté internationale commémore la Journée internationale pour l’élimination des violences sexuelles en temps de conflit. En République Démocratique du Congo, particulièrement dans l’Est du pays, cette journée résonne comme un rappel poignant des souffrances endurées par des milliers de femmes et de filles. Depuis la reprise des hostilités armées en janvier dernier, marquée par l’occupation de Goma, Bukavu et de nombreuses localités du Nord et Sud-Kivu, les violences sexuelles ont atteint des proportions alarmantes. L’intensification des conflits a plongé la région dans une crise humanitaire sans précédent. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) rapporte plus de 67 000 cas de violences sexuelles entre janvier et avril 2025, soit une hausse de 38 % par rapport à l’année précédente. L’UNICEF alerte également sur la situation dramatique des enfants : ils représenteraient près de la moitié des 10 000 cas recensés au cours des deux premiers mois de l’année. En février, les rebelles du M23 ont forcé le retour précipité de milliers de déplacés internes vers leurs villages d’origine, des zones souvent encore instables ou récemment ravagées par les combats. Ces retours forcés ont accentué la vulnérabilité des populations civiles, en particulier des femmes et des filles. Aux côtés d’autres acteurs humanitaires et partenaires, YARH s’est investi dans les camps de déplacés à travers des services gratuits de prise en charge des violences sexuelles et sexistes : sensibilisation, prévention, traitement des infections sexuellement transmissibles, avortement sécurisé et accompagnement psychosocial. Cependant, le retour forcé des populations déplacées dans des zones encore instables a bouleversé cet élan. Dans des communautés où la majorité des structures sanitaires ont été détruites ou pillées, les femmes se retrouvent sans accès aux soins de santé sexuelle et reproductive. Le manque criant de personnel de santé, l’insécurité persistante, la stigmatisation et la peur exposent les survivantes à de nouvelles formes de violences, sans possibilité de recours. Le sous-financement et les obstacles à l’aide humanitaire limitent gravement la continuité des services essentiels. La journée du 19 Juin ne doit pas être perçue comme une simple date. C’est un cri de cœur lancé par toutes les femmes survivantes des violences sexuelles en temps de conflit, un appel à l’action pour la paix, la sécurité et la justice. Le viol laisse des blessures profondes — physiques, psychologiques et sociales. Il est temps que cela cesse.
APPEL À CANDIDATURES : Rejoignez le Réseau Mashujaa
Formation en télémédecine pour la contraception et l’avortement sécurisé : Sud-Kivu & Nord-Kivu Le Réseau Mashujaa est une initiative novatrice lancée en 2022 par YARH-DRC avec le soutien de IPAS, dans le cadre du programme Makoki Ya Mwasi. Il répond aux besoins urgents en matière de santé sexuelle et reproductive dans les zones de crise à l’Est de la République Démocratique du Congo. Le nom Mashujaa, qui signifie « braves » en swahili, incarne la détermination des jeunes pairs éducateurs à surmonter les obstacles sociaux, culturels et juridiques pour promouvoir l’accès aux soins essentiels, notamment la contraception et l’avortement sécurisé. Ce réseau de référencement repose sur une approche participative et inclusive : des jeunes, formés sur les droits sexuels et reproductifs, servent de médiateurs entre les communautés et les prestataires de santé partenaires. Grâce à des dialogues communautaires, des campagnes de sensibilisation et des actions de référencement, le réseau Mashujaa transforme les perceptions autour des services de santé reproductive dans des zones où la stigmatisation et les restrictions légales demeurent des obstacles majeurs. Nouvelle opportunité de formation En partenariat avec IPAS et UKAID, YARH-DRC organise un atelier de formation en télémédecine pour renforcer les capacités des jeunes activistes au Nord-Kivu et Sud-Kivu. Cette formation vise à : Former un réseau de jeunes défenseurs capables de sensibiliser en ligne, créer et diffuser des contenus éducatifs fiables ; Augmenter la portée de l’information fiable et lutter contre la désinformation en matière de santé sexuelle et reproductive ; Faciliter l’accès aux services SSR légaux et sécurisés en orientant des demandes vers les structures partenaires. Qui peut postuler ? Vous êtes jeune, âgé(e) de 18 à 30 ans, résidant à Goma ou Bukavu, et passionné(e) par la défense des droits sexuels et reproductifs ? Cette formation est faite pour vous ! 📅 Date limite de candidature : 15 juin 2025 🔗 Postulez dès maintenant via ce lien : https://forms.gle/RwLybyib98WzuRnFA
APPEL À CANDIDATURES : Rejoignez le Réseau Mashujaa Formation en télémédecine pour la contraception et l’avortement sécurisé : Sud-Kivu & Nord-Kivu
Le Réseau Mashujaa est une initiative novatrice lancée en 2022 par YARH-DRC avec le soutien de IPAS, dans le cadre du programme Makoki Ya Mwasi. Il répond aux besoins urgents en matière de santé sexuelle et reproductive dans les zones de crise à l’Est de la République Démocratique du Congo. Le nom Mashujaa, qui signifie « braves » en swahili, incarne la détermination des jeunes pairs éducateurs à surmonter les obstacles sociaux, culturels et juridiques pour promouvoir l’accès aux soins essentiels, notamment la contraception et l’avortement sécurisé. Ce réseau de référencement repose sur une approche participative et inclusive : des jeunes, formés sur les droits sexuels et reproductifs, servent de médiateurs entre les communautés et les prestataires de santé partenaires. Grâce à des dialogues communautaires, des campagnes de sensibilisation et des actions de référencement, le réseau Mashujaa transforme les perceptions autour des services de santé reproductive dans des zones où la stigmatisation et les restrictions légales demeurent des obstacles majeurs. Nouvelle opportunité de formation En partenariat avec IPAS et UKAID, YARH-DRC organise un atelier de formation en télémédecine pour renforcer les capacités des jeunes activistes au Nord-Kivu et Sud-Kivu. Cette formation vise à : Former un réseau de jeunes défenseurs capables de sensibiliser en ligne, créer et diffuser des contenus éducatifs fiables ; Augmenter la portée de l’information fiable et lutter contre la désinformation en matière de santé sexuelle et reproductive ; Faciliter l’accès aux services SSR légaux et sécurisés en orientant des demandes vers les structures partenaires. Qui peut postuler ? Vous êtes jeune, âgé(e) de 18 à 30 ans, résidant à Goma ou Bukavu, et passionné(e) par la défense des droits sexuels et reproductifs ? Cette formation est faite pour vous ! 📅 Date limite de candidature : 15 juin 2025 🔗 Postulez dès maintenant via ce lien : https://forms.gle/RwLybyib98WzuRnFA
Journée Mondiale de l’Hygiène Menstruelle 2025: Rendre la Gestion des Menstruations Accessible à Toutes dans la Crise Humanitaire en RDC
Le 28 mai, le monde entier a célébré la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, placée cette année sous le thème : « Ensemble pour un monde respectueux des règles ». Cette journée est l’occasion de rappeler à l’humanité que l’accès à une gestion menstruelle digne, hygiénique et respectueuse est un droit fondamental auquel toutes les femmes et jeunes filles, sans distinction, doivent accéder. Pourtant, dans de nombreuses communautés, les menstruations restent entourées de silence, de tabous et de mythes. Ce processus physiologique naturel est encore perçu comme un sujet honteux, ce qui prive les femmes et les filles d’informations essentielles sur leur santé reproductive. Dans certaines cultures, les règles sont considérées comme impures, ce qui mène à des pratiques discriminatoires et à l’exclusion des femmes de certaines activités sociales, scolaires, voire religieuses. En République Démocratique du Congo, la situation en matière de santé menstruelle est particulièrement préoccupante. Selon une enquête menée par UNFPA en 2022, près de 65 % des filles vivant dans les zones rurales n’ont pas accès à des produits menstruels sûrs et hygiéniques. À l’Est du pays, où sévit une crise humanitaire prolongée, cette précarité est encore plus marquée. L’accès à l’eau potable, à des infrastructures sanitaires adéquates et à des serviettes hygiéniques est devenu un luxe inabordable. Faute de moyens, de nombreuses filles sont contraintes d’utiliser des matériaux insalubres, ce qui les expose à des infections et compromet gravement leur bien-être. Face à cette réalité alarmante, YARH-RDC s’est engagée dans le mouvement mondial de sensibilisation à l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, célébrée chaque 28 mai. En partenariat avec IPAS-RDC, l’organisation a mené des activités éducatives et de sensibilisation les 28 et 29 mai 2025, respectivement au Complexe Scolaire La Colombe à Goma et au Complexe Scolaire La Franchise à Bukavu. Au total, 100 kits de dignité ont été distribués dans les deux établissements scolaires. Parallèlement, une campagne en ligne a permis d’atteindre 732.600 personnes. Ces activités visaient à lever les tabous autour des menstruations, à sensibiliser les adolescentes aux bonnes pratiques d’hygiène menstruelle, à combattre les violences basées sur le genre, souvent amplifiées en contexte de crise, et à leur fournir des kits de dignité pour une gestion menstruelle sûre et respectueuse. YARH-RDC demeure résolument engagé pour la santé sexuelle et reproductive des femmes et filles, particulièrement dans les zones affectées par la crise humanitaire. Chaque fille en RDC a le droit de vivre ses menstruations sans stigmatisation, avec un accès aux ressources indispensables pour protéger sa santé. Les règles ne doivent en aucun cas constituer un frein à l’éducation ni à la dignité, quels que soient les défis liés aux situations de crise.
La télémédecine au service de la santé sexuelle et reproductive en RDC : YARH-DRC sensibilise à Goma et Bukavu
Dans une démarche innovante pour améliorer l’accès à l’information et aux soins en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR), l’organisation YARH-DRC a récemment mené une série d’activités de sensibilisation à Goma et Bukavu. Celles-ci ont mis en lumière l’importance des outils numériques tels que l’application Hesperian et le chatbot Nurse Nisa, deux ressources conçues pour offrir un accompagnement confidentiel, fiable et interactif aux jeunes. Goma : Les étudiants de l’ULPGL découvrent les potentialités de la télémédecine À l’Université Libre des Pays des Grands Lacs (ULPGL), les étudiants ont eu l’occasion de s’initier à l’usage concret de la télémédecine appliquée à la SSR. Cette session visait à renforcer les connaissances numériques des jeunes et à leur montrer comment ces technologies peuvent contribuer à surmonter les obstacles liés à l’accès à l’information et aux soins. Grâce à des démonstrations pratiques, les participants ont appris à utiliser l’application Hesperian pour s’informer de manière autonome et fiable. Le chatbot Nurse Nisa, capable de fournir des conseils personnalisés et confidentiels, a également suscité un vif intérêt. Enthousiastes, les étudiants ont reconnu l’importance de ces outils dans leur quotidien, tant sur le plan académique que personnel. Toujours à Goma, une autre session réunissant 20 prestataires de soins s’est tenue à l’Hôpital Kyeshero, sur l’inclusion de ces deux outils dans la pratique médicale. Pour le Dr Salima, cette sensibilisation était essentielle : « Ces outils vont nous accompagner pendant la prise en charge médicale, mais aussi permettre la dissémination auprès de la communauté afin que la population puisse, de façon confidentielle accéder à des informations sûres concernant leur santé sexuelle et reproductive, et ainsi promouvoir leur autonomie corporelle. » Bukavu : Les professionnels de santé à la rencontre de la télémédecine À Bukavu, c’est à l’Hôpital de Kadutu que YARH-DRC a organisé une séance de sensibilisation destinée aux prestataires de soins. L’objectif ? Favoriser l’adoption des outils numériques dans la pratique médicale quotidienne. Les professionnels de santé présents ont été formés à l’utilisation des applications Hesperian et du chatbot Infirmière Nisa, avec un accent particulier sur leur rôle dans le diagnostic, le suivi des traitements et la coordination des soins. L’utilisation de ses outils numériques s’avère une alternative efficace surtout dans des zones confrontées à une pénurie de personnel médical qualifié. Vers un accès élargi aux soins grâce au numérique En renforçant les capacités des étudiants sur l’utilisation du numérique pour un accès facile à l’information sur leur santé sexuelle, en intégrant ces nouvelles technologies dans la pratique médicale, nous réaffirmons notre engagement dans la promotion d’une santé sexuelle et reproductive plus inclusive, accessible et respectueuse des droits des individus.
Msichana : Pour une Génération de Jeunes Filles Autonomes en RDC
Face aux inégalités de genre, aux mariages précoces et aux violences qui limitent l’avenir des filles, Youth Alliance for Reproductive Health (YARH) lance Msichana, un programme novateur dédié au leadership des adolescentes à l’Est de la RDC. Cette initiative vise à leur donner les moyens de surmonter les obstacles liés à leur âge et de bâtir un avenir meilleur. Des Espaces Sûrs pour Eveiller le Potentiel des Filles Le programme Msichana repose sur la création de Clubs de Jeunes Filles Championnes dans les écoles, où les adolescentes peuvent échanger librement, s’entraider et développer des compétences essentielles. Ces clubs sont bien plus que de simples lieux de rencontre : ils sont le point de départ d’un changement profond, où chaque fille apprend à se faire entendre et à devenir un modèle pour les autres. Des Thématiques Clés pour Transformer Leur Avenir Le programme Msichana intègre des axes stratégiques visant à donner aux adolescentes les moyens de prendre leur destin en main : Renforcer la confiance en soi et le leadership : Grâce à un accompagnement adapté, Msichana aide les jeunes filles à croire en leur potentiel, à fixer des objectifs ambitieux et à travailler pour les atteindre. Sensibiliser aux dangers des mariages précoces et des grossesses non désirées : Ces réalités constituent des freins majeurs à l’éducation et à l’émancipation des filles. Msichana leur fournit des informations essentielles pour faire des choix éclairés sur leur avenir. Prévenir et combattre les violences basées sur le genre : En leur apprenant à reconnaître et à dénoncer les violences, le programme leur donne des outils concrets pour se protéger et défendre leurs droits. Faciliter l’accès aux soins et à l’information via la télémédecine: L’accès aux services de santé étant souvent limité, Msichana met à disposition l’application Hesperian, une ressource fiable permettant aux adolescentes d’accéder à des informations médicales et à un accompagnement adapté. Un Mouvement pour un Avenir Meilleur Avec Msichana, YARH initie un mouvement transformateur pour l’autonomisation des jeunes filles, en allant au-delà de la sensibilisation pour créer un impact concret et durable. En leur fournissant des outils nécessaires pour affirmer leurs voix, faires des choix éclairés et devenir des leaders, Msichana ouvre la voie à une génération de filles capables de bâtir un avenir meilleur, pour elles-mêmes et pour leur communauté.
‘’ LUTTER CONTRE LE VIH/SIDA EN MILIEU DÉPLACÉ : ENTRE VULNERABILITE ET RESILIENCE ‘’
La lutte contre le VIH/SIDA dans les camps de déplacés représente un défi colossal en raison des conditions de vie précaires et de l’accès restreint aux services de santé. Dans ces environnements surpeuplés, la promiscuité, le manque d’infrastructures médicales adaptées, et la vulnérabilité extrême des populations déplacées facilitent la propagation du virus. Ces communautés, déracinées par les conflits armés ou les catastrophes naturelles, vivent dans des situations d’insécurité alimentaire, sans abri stable ni soins médicaux adéquats, ce qui accroît leur exposition aux infections. Le stress, les violences sexuelles et l’absence de protection juridique exacerbent encore le risque de transmission du VIH. Les femmes et les jeunes filles sont les plus touchées, souvent victimes d’agressions sexuelles ou contraintes, pour leur survie, à échanger des relations sexuelles contre des ressources essentielles. Dans ce contexte, l’accès aux services de prévention, tels que les préservatifs ou l’éducation en matière de santé sexuelle, est dramatiquement insuffisant, accentuant la vulnérabilité de ces populations. Face à cette urgence, YARH-DRC place la lutte contre le VIH/SIDA au cœur de ses interventions dans les camps de déplacés. L’organisation mène des campagnes de sensibilisation, organise des séances de dépistage et distribue des préservatifs pour freiner la propagation du virus. En collaboration avec des partenaires de santé, elle s’efforce également d’assurer un accès aux traitements pour les personnes vivant avec le VIH, tout en luttant contre la stigmatisation. Cet engagement témoigne du rôle crucial de YARH-DRC dans la protection de la santé et des droits des populations déplacées, œuvrant à leur offrir des conditions de vie plus sûres et dignes. Malgré les obstacles, des progrès tangibles sont réalisés grâce à des efforts concertés et des stratégies adaptées aux réalités locales. Il est impératif que la communauté internationale soutienne ces initiatives, pour garantir à ces populations vulnérables un accès équitable aux soins et à la prévention. L’éradication du VIH/SIDA dans les camps de déplacés passe par une approche intégrée, mêlant prévention, traitement et lutte contre la stigmatisation, afin de leur redonner espoir, dignité et santé.
SÉRIE ÉDUCATIVE – SAVOIR POUR CHOISIR
Le Nord-Kivu, province de la République Démocratique du Congo (RDC), traverse une crise humanitaire persistante alimentée par des conflits armés répétés. Cette situation entraîne des inégalités profondes et des violences ciblées à l’encontre des femmes et des filles, aggravant les défis liés à la santé sexuelle et reproductive. Parmi ces défis, on retrouve l’inaccessibilité à des informations fiables, les grossesses non désirées, et le manque de services de santé sexuelle et reproductive de qualité. Malgré les efforts du gouvernement congolais pour défendre les droits des femmes, notamment à travers la ratification du Protocole de Maputo qui garantit le droit à un avortement sécurisé, beaucoup de femmes et de filles continuent de recourir à des avortements clandestins. Cette situation s’explique par divers facteurs : le manque d’information sur le Protocole de Maputo, la stigmatisation des personnes cherchant à obtenir des soins, les normes sociales restrictives, la mauvaise qualité des services, les obstacles financiers, l’absence de soutien social, et le refus de soins de la part de certains prestataires en raison de l’objection de conscience. Pour répondre à ces enjeux, YARH-DRC, avec l’appui financier de la Packard Foundation, a lancé une série éducative en ligne intitulée “Savoir pour Choisir”. Cette web-série a pour objectif de vulgariser le Protocole de Maputo, de fournir des informations fiables sur la santé sexuelle et reproductive, et d’améliorer l’accès aux services de santé en sensibilisant la population à leurs droits. La santé sexuelle et reproductive est essentielle au bien-être des individus, des couples, des jeunes, des familles, ainsi qu’au développement social et économique des communautés et des nations. Une approche positive de la santé sexuelle, respectueuse et inclusive, permet à chacun de vivre sa sexualité en toute sécurité, à l’abri de la coercition, de la discrimination et de la violence. Le bien-être sexuel et reproductif des hommes et des femmes dépend de l’accès à des informations complètes et de qualité, en particulier en matière d’avortement sécurisé. Ainsi, la campagne de diffusion de cette web-série est d’une importance cruciale. Elle a permis de clarifier les droits en matière de santé sexuelle et reproductive garantis par la loi, notamment le droit à un avortement sécurisé, tout en favorisant un changement des mentalités et des croyances sur la question. Cette initiative a contribué à sensibiliser davantage les citoyens à l’importance de promouvoir le Protocole de Maputo, avec pour objectif ultime de réduire le taux de mortalité maternelle en assurant un accès à des soins de qualité pour toutes les femmes. Ne manquez pas cette série éducative sur notre chaine YouTube, et rejoignez nous dans la diffusion de l’information pour que chacun puisse faire des choix éclairés via les liens : https://youtu.be/ByUWFDp4TSo?si=oDc77BUZh1T6sNx0 https://youtu.be/S3KbxroFP5E?si=j1qllFZYj3hPv2Qi https://youtu.be/QyAiWhwrRic?si=p0uqUQoLzGk6q5z1 https://youtu.be/ZpHTvJgdWc8?si=LOzgnkbYYV82lcXi https://youtu.be/2FYt2jAMoZk?si=kdqoKA_TV7Dyh9cn https://youtu.be/BfS56twKI5o?si=Z72YMDiqkDkCZKfp https://youtu.be/OUjEglioMmU?si=YFnD7gejmmilEGx2 https://youtu.be/DZYhDAPEheE?si=hCIojprhshdjbOpf https://youtu.be/A3RwJOouwS0?si=FZ4c_YpewVkt039c https://youtu.be/2neKlbQ_A18?si=Sp6kTvtluW0-j9Ei