Malgré les progrès du Protocole de Maputo, sa mise en œuvre reste difficile, puisque neuf femmes africaines sur dix en âge de procréer vivent dans des pays dotés de lois restrictives concernant l’avortement.
Au niveau mondial, les avortements dangereux représentent environ 1 décès sur 7 lié à la grossesse et à l’accouchement. Ce problème est aigu en Afrique, qui enregistre le plus grand nombre de décès maternels, bien que dans toute autre région du monde. Chaque année, au moins 6 millions de femmes en Afrique interrompent leur grossesse dans des conditions dangereuses.
Les habitants de l’avenue Rwasama, cellule Ndihira au quartier Ndosho se sont réveillés la journée du samedi 22juillet 2023 avec Choc, A la base la découverte macabre d’un corps d’une mineure enfoncé dans une toilette enroulé dans une moustiquaire.
Selon les témoignages sur places, la victime d’origine encore inconnue, serait tombée enceinte, et ayant pris des produits pharmaceutiques non identifié lui donner par son ami qui était l’auteur de la grossesse, la jeune demoiselle à succomber aux complications liées à cet avortement.
« Selon les premières informations recueillis sur le lieu du crime, auprès des voisins ; depuis le samedi il s’est fait constater des chuchotements dans la chambre du jeune garçon qui serait un agent de sécurité d’une agence de gardiennage de la place, âgé d’une vingtaine d’année, le jeune garçon dit avoir courtisé la fille à des fins sexuelles. La fille ayant constaté qu’elle est enceinte et sous la crainte des représailles qu’elle pourrait subir par sa famille, elle s’est tourné vers son amant pour avoir une solution par rapport à sa grossesse et le jeune garçon lui a dit de se débarrasser la grossesse. L’accusé s’était procuré des médicaments dans un stock de la pharmacie de son père qui avait fait faillite, et après consommation de ces médicaments, la fille a eu des complications en cours de route, puis mort s’en ai suivi. Ayant constaté cela, le jeune homme a ainsi pris l’initiative d’emballer le corps sans vie de la demoiselle dans une moustiquaire et le jeté dans une toilette pour effacer les traces.» a déclaré l’OPJ en compétence générale au commissariat de Ndosho, Mr KANANE Jules, ce qui corrobore avec les aveux du jeune garçon dans une vidéo de plus de 5 minutes prises dans un amigo.
Pour lui il est important de conscientiser les jeunes en leur rappelant combien il est important de se contrôler pour éviter de se retrouver dans des situations qui peuvent le conduire à des circonstances fâcheuses, il insistant en disant qu’il est également important de rappeler aux jeunes vacanciers et vacancières les conséquences que peuvent avoir un acte irréfléchi sur leur avenir car les jeunes d’aujourd’hui ont beaucoup plus peur d’une grossesse que des maladies sexuellement transmissible.
Sur le lieu du crime un taximan moto , voisin du jeune incriminé raconte aussi sa version de fait qui conduit toujours a un avortement clandestin : « C’était le samedi lorsque je revenais d’une balade que j’ai trouvé un attroupement à côté de chez moi et nous avons constaté qu’il y avait un corps sans vie dans la toilette, c’est ainsi que nous nous sommes dépêché d’alerter les autorités locales qui après constat on fait remonter l’information à leur hiérarchie, ils sont donc venu avec un véhicule hier dimanche 23 juillet pour repêcher le corps et l’amener à la morgue pour éviter que le corps ne continue à se dégrader et afin de se mettre à la recherche du coupable. Et selon les dires des proches du garçon, la fille serait tombée enceinte et chez elle on la demandait de rejoindre le domicile de l’auteur de ladite grossesse, et c’est ainsi que le jeune garçon a donné à la fille une solution abortive car il ne se voyait pas père à un si jeune âgé, et que cette grossesse inattendue allait changer le cour de sa vie » témoigne Mr BIPA PENDASE Baudouin, l’un des voisins de l’accusé.
Le chef d’avenu Rwasama, explique qu’un autre cas similaire a déjà été vécu dans le même quartier, des avortements clandestins qui conduisent à la mort, mais le cas de ce samedi 22 juillet attriste la population.
Pour lui, il est dans le devoir des femmes de se conduire en responsable pour éviter d’arriver à un point de non-retour ; aux jeunes garçons d’éviter l’usage à outrance de stupéfiants qui sont en train de le conduire à leur perte ; « C’est un cas constaté hier qui a écœuré plusieurs personnes. Le corps sans vie de la jeune fille emballé dans une moustiquaire et jeté dans la toilette, on ne sait pas dans quelle circonstance cela s’est produit, mais partant des aveux de l’auteur de ce crime lorsqu’il a été appréhendé par la PNC de Nyiragongo au bureau de Pascal, ce dernier explique que la jeune fille a perdu la vie en essayant de se débarrasser d’une grossesse de façon clandestine. Il est important que l’Etat éveil la conscience de jeunes garçons et filles sur les conséquences du désordre et de l’usage du sexe à outrance. » nous raconte Mr KITSHONDO NSABIMANA Augustin
Retenons ici que l’urgence s’impose pour faire une clarification des valeurs dans les communautés en organisant des séances de sensibilisation dans des milieux où la population n’a pas connaissance des méthodes contraceptives et des risques liés aux avortements clandestins, mais beaucoup plus avoir des connaissances bien précises sur le Protocole de Maputo afin de permettre aux femmes d’avoir droits aux services de santé de la reproduction et aux soins complets d’avortement sécurisé mais également rapprocher les services de la communauté.
Si les femmes ont accès à l’avortement légal, la sécurité de la procédure s’améliore et le nombre de décès maternel baisse. Seulement 1 avortement sur 4 en Afrique est pratiqué dans de bonnes conditions de sécurité ; c’est-à-dire par un prestataire médical qualifié dans un environnement qui satisfait aux normes médicales minimales.
Imposer des restrictions sur l’avortement n’empêche pas le recours à cette pratique mais augmente la probabilité que les femmes utilisent des méthodes dangereuses, qui mettent potentiellement en danger leur vie.
Dans le cas où l’avortement est autorisé par la loi, il n’est pas nécessairement pratiqué plus fréquemment, mais il est effectué dans des conditions bien plus sûres.
YARH-DRC.