L’accès aux soins de santé en RDC demeure préoccupant pour les personnes vivant avec handicap. L’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive l’est encore plus. Parce que l’accès aux soins de santé publique est impératif pour tous, Youth Alliance for reproductive health (YARH-RDC) s’invite à offrir la bonne information sur le droit de santé sexuelle et reproductive, et les soins d’avortement sécurisé selon les prescrits du protocole de Maputo aux membres de l’ONGD Enable the Disable Action (EDA), qui est une organisation nationale qui s’occupe des personnes vivants avec Handicap.
C’est ce vendredi 5 novembre 2021, au siège de l’organisation EDA à Goma, que les animateurs de YARH-RDC seront en causeries interactives avec les membres de cette organisation nationale avec comme objectif de partager les expériences, Identifier et comprendre les barrières qui empêchent l’accès à l’information sur la santé sexuelle et reproductive aux personnes vivant avec handicap, et décrire le contexte légal de l’avortement en RDC conformément aux dispositions du Protocole de Maputo.
Cette action s’inscrit dans le cadre la matérialisation du programme Makoki Ya Mwasi de IPAS, avec l’appui technique et financier de l’ambassade de la Suède en RDC.
Ce qu’il faut retenir, les femmes vivant avec handicap sont plus vulnérables que les hommes en matière des soins de santé. Selon une étude menée par la Fédération nationale des associations des personnes vivant avec handicap du Congo, « FENAPHACO » en sigle, environ 89 % des femmes vivant avec handicap n’ont pas accès aux soins de santé de qualité et font face à des difficultés énormes en terme de santé sexuelle et reproductive. Notamment, le manque de moyens financiers, un traitement discriminatoire de la part du personnel soignant moins qualifié en matière des mesures spécifiques de soin de santé en faveur de cette catégories des personnes, l’inadaptation des services de santé aux besoins spécifiques des femmes vivant avec handicap (ex : absence dans les maternités des lits d’accouchement appropriés à leurs conditions physiques) ; le manque d’interprètes en langue des signes dans les services de santé sexuelle et reproductive fournis au public, etc. C’est dans ce contexte que YARH-RDC et ses partenaires ne ménagent aucun effort pour faciliter l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive pour tous et cela sans discrimination.
Benjamin Mungedi