C’était un moment d’échange chaleureux et fructueux entre les animateurs de groupe de causeries de Youth Alliance for Reproductive Health et les prestataires de santé de l’hôpital mobile de Nyiragongo, ce mardi 12 octobre 2021.
Les discussions étaient centrées sur la santé sexuelle et reproductive, l’avortement sécurisé et médicalisé, les dispositifs minimum d’urgences en cas de crise, mais aussi la vulgarisation du protocole de Maputo en RDC.
En premier lieu, le docteur Gédéon Migisho, médecin généraliste, a expliqué aux prestataires de santé l’importance de soins de santé primaires, en martelant que tous le monde a droit d’avoir accès à ce service.
Le docteur Bienvenu Niyibizi à son tour, a parlé sur l’ampleur de l’avortement non sécurisé. En république démocratique du Congo, les interruptions volontaires de grossesses est la deuxième cause de décès maternelles. À Kinshasa par exemple, 400 femmes avortent tous les jours, soit 17 avortements clandestins par heure, à en croire son exposé. À L’est de la RDC, la région la plus insecurisée du pays, on enregistre du jour au lendemain des innombrables cas des violences sexuelles faites aux femmes. Sur ce, ce médecin spécialiste estime que la mise en application du protocole de Maputo serait une solution efficace contre ces abus.
Le Docteur Simon Binazero Mambo, coordonateur nationale de YARH-RDC a présenté aux prestataires de santé de l’hôpital mobile de Nyiragongo les dispositifs minimum d’urgences en cas de crises, qui est un ensemble coordonné d’activités prioritaires conçues dans les buts de prévenir la violence sexuelle et en gérer les conséquences, réduire la transmission du VIH, prévenir la surmortalité et la surmorbidité maternelles et néonatales et prévoir des services de santé sexuelle et reproductive complets.
» Les problèmes liés à la santé reproductive constituent l’une des causes majeures de mortalité et de mauvaise santé chez les femmes dans le monde, les services prioritaires de santé reproductive contenus dans les dispositifs minimum d’urgences sont essentiels, car tout le monde devrait bénéficier du droit fondamental à la santé reproductive, y compris les personnes victimes d’une crise humanitaire.
» A t-il souligné.
À la fin de l’activité, ces prestataires de santé ont formulé des recommandations à Youth Alliance for Reproductive Health, question d’élargir l’accès à la santé sexuelle et reproductive en territoire de Nyiragongo.
» Vous savez que le territoire de Nyiragongo enregistre plusieurs cas des violences sexuelles. Ce que je peux donner comme recommandation, c’est que ces femmes soient assistées d’abord en terme des formations liées à la santé sexuelle et reproductive, question de leur permettre de savoir comment se comporter face aux pareilles situations. »
A indiqué le Docteur Patient Madimba, médecin chef de zone adjoint de l’hôpital mobile de Nyiragongo.
» Du reste, nous sommes vraiment ravis et nous souhaitons que ces genres d’échanges soient organisées régulièrement. C’est ce qui nous permettra d’ailleurs de vulgariser le message au près de la population « .
A t-il renchérit.
À titre de rappel, ces activités sont organisées dans le cadre de la matérialisation du projet Makoki Ya Mwasi initié par YARH-RDC avec l’appui technique et financier de IPAS et de l’ambassade de la Suède en RDC.
Benjamin Mungedi